Deux sénateurs républicains, Marco Rubio et John Cornyn, ont réintroduit [1] une proposition de loi visant à « protéger les données génétiques des Américains en réponse à la menace que représente la collecte de ces données par le Parti communiste chinois »[2]. En cause notamment, BGI group [3], une « entreprise leader dans l’industrie génomique chinoise », qui a été accusée à plusieurs reprises de « collecter de manière extensive » les données génétiques des Américains, « par des moyens légaux et illégaux ».
Parmi les mesures préconisées par le texte, « l’obligation pour le Comité sur les investissements étrangers aux États-Unis [4] de réviser les réglementations afin d’exiger la déclaration obligatoire de tout accord commercial impliquant des entreprises engagées dans le domaine de la génétique », ou encore « l’obligation de consulter le ministère américain de la santé et des services sociaux (HHS) pour tout accord commercial impliquant des transactions de données génétiques ».
En août 2020, BGI affirmait avoir vendu des tests de dépistage du Covid-19 à 180 pays. L’entreprise collabore également avec « plus de 3 000 institutions médicales » à travers le monde. Des activités qui « aident le Parti communiste chinois à collecter les données génétiques des étrangers » selon un rapport du National Counterintelligence and Security Center (NCSC) daté de février 2021. En juillet 2021, une enquête avait en outre révélé qu’un test de dépistage prénatal « utilisé par des millions de futures mères » avait été développé par BGI en coopération avec l’armée chinoise. Des allégations niées en bloc par la société (cf. Le dépistage prénatal non invasif de la trisomie 21 au service de l’armée chinoise).
[1] Les deux sénateurs avaient déjà soumis ce texte en mai 2021.
[3] Anciennement appelé Institut de génomique de Pékin
[4] Committee on Foreign Investment in the United States, CFIUS
Source : The Epoch Times, Shawn Lin (12/06/2023) – Photo : iStock