Des chercheurs suisses, en lien avec la société EPITERNA co-fondée et dirigée par Alejandro Ocampo [1], ont examiné les effets négatifs de la reprogrammation cellulaire chez des souris (cf. Des chercheurs rajeunissent des cellules de souris in vivo). En utilisant des « approches génétiques complémentaires », ils ont démontré que l’induction continue des facteurs de reprogrammation [2] in vivo conduit à un dysfonctionnement hépatique et intestinal, ce qui entraîne une diminution du poids et, in fine, contribue à une « mort prématurée »[3]. Ils ont publié leurs travaux dans la revue Nature Aging [4].
« La reprogrammation génétique rajeunit biologiquement les souris. Mais elle les tue aussi », résume Antonio Regalado, journaliste du MIT Technology Review, sur X. La société espère, elle, que cette étude aide à « avancer dans ce domaine très prometteur ».
En générant une « souche de souris reprogrammables transgéniques », évitant l’expression des facteurs de reprogrammation OSKM dans le foie et l’intestin, les scientifiques sont parvenus à réduire la mortalité précoce, ainsi que les effets indésirables associés à la reprogrammation in vivo, tout en induisant une diminution de l’âge biologique de leur organisme.
Cette souche de souris reprogrammable pourrait aider à mieux comprendre les mécanismes de rajeunissement, de régénération et la toxicité liés à la reprogrammation in vivo.
[1] Il est co-auteur de l’étude
[2] Les facteurs dits « de Yamanaka » : Oct4, Sox2, Klf4 et c-Myc (OSKM)
[3] dans un délai d’une semaine
[4] Parras, A., Vílchez-Acosta, A., Desdín-Micó, G. et al. In vivo reprogramming leads to premature death linked to hepatic and intestinal failure. Nat Aging (2023). https://doi.org/10.1038/s43587-023-00528-5
Source : Nature Aging (27/11/2023)