Des « protéines anti-CRISPR » pour réduire les effets « hors-cible »

Publié le 29 Jan, 2024

Des chercheurs de l’université du Michigan et de l’université Cornell ont mis au point des « interrupteurs » pour « améliorer la sécurité » de l’éditeur de gènes CRISPR-Cas (cf. Editer le génome : des conséquences imprévisibles ?). Cet éditeur est « capable d’effectuer des suppressions de grande taille ». Ils ont publié leurs travaux dans la revue Molecular Cell [1].

L’équipe du Pr Yan Zhang, professeur adjoint au département de chimie biologique de l’université du Michigan, a développé ces « interrupteurs CRISPR » à partir de « protéines anti-CRISPR ». Les « protéines anti-CRISPR » qui inhibent Cas9 ont déjà été utilisées dans « des contextes expérimentaux » pour réduire les effets « hors cible » des ciseaux génétiques (cf. Une protéine pour contrer les effets hors-cibles de CRISPR ?).

« Les effets hors cible ont tendance à se produire lorsqu’il y a un excès de réactifs CRISPR ou qu’ils restent trop longtemps dans les cellules », explique le professeur. « L’application d’inhibiteurs pour limiter la quantité ou la durée de l’action de CRISPR s’est avérée efficace pour réduire les modifications hors cible tout en maintenant les modifications sur la cible », affirme-t-il.

Les chercheurs ont identifié deux inhibiteurs pour Cas3 : AcrIC8 et AcrIC9, dont ils ont étudié le mode de fonctionnement. Ils ont pu montrer sur des cellules humaines que chacune de ces protéines peut « bloquer presque complètement deux versions des technologies CRISPR-Cas3, l’une pour la suppression grandes séquences et l’autre pour l’activation de gènes ».

 

[1] Chunyi Hu et al, Exploiting activation and inactivation mechanisms in type I-C CRISPR-Cas3 for genome-editing applications, Molecular Cell (2024). DOI: 10.1016/j.molcel.2023.12.034

Source : Phys.org, University of Michigan (22/01/2024)

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