En France, la loi autorise le don de tissus prénataux à but thérapeutique ou scientifique. L’utilisation du cordon ombilical, encore mal connue par le grand public et peu valorisée dans les maternités, pourrait agrandir le champ de la médecine régénérative.
Le cordon ombilical est riche en cellules souches mésenchymateuses, cellules très prisées pour leurs capacités de renouvellement et de différentiation en cellules plus spécifiques. Pour s’en procurer, la médecine prélevait ces cellules dans la moelle osseuse, mais la facilité d’obtention et le faible coût de ces mêmes cellules par don périnatal permet une mise à disposition aisée auprès des chercheurs.
Des médecins chercheurs de l’Université de Lorraine ont cherché à mettre au point des prothèses vasculaires en différenciant des cellules souches mésenchymateuses issues de cordons ombilicaux humains en cellules endothéliales (cellules tapissant l’intérieur des vaisseaux sanguins) et en les combinant à une matrice. Les premiers essais de greffons sont encourageants.
« Cette étude vise à alimenter une banque de prothèses vasculaires de grade clinique disponibles pour réaliser des pontages par voie mini-invasive assistée d’un robot qui a l’avantage de suppléer une déficience en artères autologues et de réduire l’impact traumatisant d’une telle intervention ».
Sud Ouest (02/03/2018)