Mardi 25 janvier, le « bilan des Droits humains » de l’Islande a été examiné par les autres Etats membres de l’ONU, lors d’une « réunion des Droits de l’Homme » qui s’est tenue à Genève. Le pays est caractérisé par un « taux extrêmement élevé d’avortement sélectif » en cas de diagnostic de trisomie 21. Près de la totalité des fœtus qui en sont porteurs sont avortés (cf. La dernière génération d’enfants trisomiques ?).
Lors de la réunion, seuls deux pays ont critiqué l’Islande pour sa politique en la matière. Le délégué des Philippines a appelé l’Islande à « prendre des mesures immédiates et efficaces pour combattre la discrimination envers les personnes handicapées, en particulier ceux qui ont le syndrome de Down et renforcer les campagnes de sensibilisation du public visant à faire respecter leurs droits et fournir un soutien complet et une assistance aux personnes concernées ainsi que leurs familles ». L’Iran a également invité l’Islande à « lutter contre la discrimination des personnes atteintes du syndrome de Down ».
Tous les pays membres des Nations unies sont soumis à un « Examen Périodique Universel », un bilan de leur politique en matière de droits de l’homme. Les recommandations qui en découlent ne sont pas contraignantes. L’Islande a été l’un des derniers pays à être examiné dans le cadre du troisième cycle de l’Examen Périodique Universel. Un examen qu’il utilise « dans le but de promouvoir l’avortement auprès d’autres pays ». Lors de ce troisième cycle, « l’Islande a recommandé 44 fois que les pays libéralisent leurs lois sur l’avortement ou facilitent son accès ». La France arrive en deuxième position, avec 26 recommandations (cf. L’avortement dans la Charte des droits fondamentaux : une simple déclaration symbolique ?).
Source : C-Fam, Rebecca Oas (27/01/2022)