La revue Nature Genetics a publié le 24 août une étude révélant le rôle cancérogène de l’adénovirus de type 2 (AAV2), considéré jusqu’alors comme non-pathogène et fréquemment utilisé comme vecteur dans de nombreuses entreprises de thérapie génique.
La publication présente les résultats du suivi de 193 patients atteints d’un cancer du foie. Le séquencage des tumeurs a permis d’observer chez 11 patients l’insertion d’une partie d’ADN du AVV2 dans la tumeur, révélant l’implication du virus dans le cancer.
« Chez les 11 patients concernés l’ADN du virus est davantage présent dans la tumeur que dans les cellules saines. Les études complémentaires ont démontré que le virus, intégré dans l’ADN des cellules tumorales de ces patients, avait conduit à la surexpression de gènes impliqués dans la tumorigénèse » affirment les 17 chercheurs signataires de la publication, dirigés par le Professeur Jessica Zucman-Rossi.
Le Pr Zucman-Rossi souligne que « ces résultats appellent à la précaution, compte tenu de l’utilisation fréquente de l’AAV2 dans les thérapies géniques ».
Blog de Jean-Yves Nau ( 25/08/2015)