Jeudi dernier George Bush a décidé d’autoriser le financement public sur les cellules souches issues d’embryons humains, tout en la limitant aux seules lignées de cellules déjà développées en laboratoire. Il a justifié sa décision en affirmant à propos des lignées existantes que « la décision sur la vie ou la mort a déjà été prise » et que cela permet « d’explorer les promesses et les potentialités de la recherche sur les cellules souches sans franchir une ligne morale fondamentale ».
Ce compromis relance le débat entre les scientifiques qui croient au potentiel thérapeutique des cellules souches embryonnaires et les « ProLife » qui s’opposent à toute recherche sur l’embryon. La communauté scientifique craint notamment d’être doublée par les laboratoires européens ou japonais. D’autres déplorent les restrictions imposées : les lignées de cellules souches sont encore trop peu nombreuses pour assurer une diversité génétique intéressante et certaines risqueraient de s’éteindre.
En revanche, les groupes anti-avortement ont réagi en estimant que Bush a « courageusement respecté sa promesse de protéger les enfants qui ne sont pas encore nés ». Rappelons que le président américain est opposé à l’avortement et qu’il a affirmé qu’en aucun cas son autorisation ne serait élargie à de nouveaux embryons. Le chef de l’exécutif a confirmé qu ‘il s’opposerait par tous les moyens, y compris un veto, à une loi qui accorderait un financement fédéral à de nouveaux travaux.
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