Le 8 octobre dernier, le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Vlavonou, s’est fermement opposé à la légalisation de l’avortement. Il s’est prononcé alors qu’il participait à une table ronde sur le droit à la santé sexuelle et reproductive des jeunes. Il dénonce « un complot de l’occident » (Cf. ONU et planification familiale en Afrique).
« L’avortement est la mort d’une société »
Le président du Parlement a rappelé que « l’avortement est la mort d’une société car partout où la pratique a eu cours, la société a vieilli ». Selon lui, la légalisation de l’avortement fait partie de « la stratégie mise en place par cette Nouvelle Ethique Mondiale » pour « déconstruire nos valeurs (dont ils redoutent les performances de développement en Afrique) et reconstruire à la place les contre-valeurs dont leurs cultures sont victimes aujourd’hui » (Cf. Le Pape dénonce les campagnes pro-avortement en Afrique ; L’organisation Family Planning 2020 impose la contraception en Afrique).
L’avortement est « la négation de la vie à un enfant »
En plus de ce danger pour la société, Louis Vlavonou a réaffirmé que l’avortement est « la négation de la vie à un enfant ». Il rappelle aux députés : « Qui sommes-nous pour décider de la vie de quelqu’un et surtout du « tout petit » ? ». Il renvoie le Parlement à ses responsabilités : « Plus il est petit, plus nous devons le défendre. C’est cela notre devoir en tant qu’élus du peuple ».
« C’est à la femme qu’il reviendra d’en porter tout le fardeau »
Selon lui, « ce serait dangereux de mettre dans les mains de la femme un outil pour détruire la vie en sa qualité de mère, censée la protéger ». Il invoque l’égalité entre les hommes et les femmes pour refuser la légalisation de l’avortement. Certaines femmes subiront de fortes pressions pour d’avorter. Au final, « c’est à la femme qu’il reviendra d’en porter tout le fardeau, plus que celui qu’elle porterait si elle gardait sa grossesse ».
Complément du 21/10/2021 :
Dans la nuit du 20 au 21 octobre 2021, les parlementaires ont finalement adopté, à l’unanimité des députés présents et représentés, la loi légalisant l’avortement.
Source : La Nouvelle Tribune, Benjamin Lawson (12/10/2021) ; Matin Libre (21/10/2021)