En Australie, le Parlement du Territoire du Nord a adopté, le 30 novembre 2021, une loi légalisant les avortements tardifs. Les amendements ont été adoptés, « à la suite d’un vote de conscience ». Une loi dépénalisant l’avortement et légalisant l’interruption médicale de grossesse avait déjà été adoptée, en 2017 (Cf. Australie : Marie Stopes International ferme des cliniques d’avortement).
La législation permet désormais d’avorter entre 14 et 24 semaines, en ayant consulté un seul médecin (Cf. En Australie, près d’un tiers des grossesses non planifiées se terminent par un avortement). Les avortements après 24 semaines, deviennent légaux « pour raisons médicales », avec l’avis de deux médecins. Auparavant, les avortements après 23 semaines étaient illégaux, « à moins que cela ne soit jugé nécessaire pour sauver la vie d’une femme enceinte » (Cf. Australie : la Nouvelle Galles du Sud dépénalise l’avortement ; Australie: le Queensland légalise l’avortement).
Ce projet de loi était présenté par la ministre de la Santé, Natasha Fyles. Il était soutenu par la majorité des députés.
Cependant, certains députés se sont opposés à ces modifications de la législation. Ainsi, Marie-Claire Boothby, porte-parole de « l’opposition pour les femmes », a déclaré que « la législation devrait être renforcée par de nouvelles consultations ». Elle a souligné que « beaucoup d’inquiétudes au sujet de ce projet de loi » demeuraient. De même, Robyn Lambley, députée indépendante, a qualifié cette législation de « médiocre ». Elle a en outre, déclaré que des conditions « plus explicites » devaient être prévues pour les médecins, en cas d’interruption de grossesse au-delà de 24 semaines.
Source : ABC, Alicia Perera et Saskia Mabin (01/12/2021)