Le nombre de naissances d’enfants porteurs de trisomie 21 « a chuté de 30% » dans les hôpitaux anglais qui ont introduit le dépistage prénatal non-invasif[1] (cf. Jean-Marie Le Méné : “Le DPNI est un dispositif qui a l’obsession de l’exhaustivité et la hantise de rater la cible”).
Ces chiffres issus de 26 groupes hospitaliers anglais, soit un cinquième des hôpitaux ayant un service de maternité, ont été obtenus sur la période 2013-2017.
Le DPNI « étant plus précis » pour dépister la trisomie 21, plus d’avortements ont été pratiqués. Ce qui inquiète les défenseurs des droits des enfants trisomiques qui craignent que la tendance se retrouve au niveau national avec le déploiement du DPNI.
Pour aller plus loin :
Au Royaume-Uni, des publicités pour le DPNI retirées
Irlande : informer sur les failles des tests de dépistage prénatal
Royaume-Uni : le NHS revoit sa copie sur la trisomie 21
Le NHS condamné pour n’avoir pas détecté la trisomie 21 d’un bébé à naître
205 295 avortements pratiqués en Angleterre et au Pays de Galles en 2018
Diagnostic prénatal, hémophilie et trisomie 21 : une approche éthique comparée
Le diagnostic prénatal, “arme redoutable de la sélection invisible”
[1] DPNI
The Times, Nicholas Ellen (08/12/2019)