A l’occasion de la journée internationale de la femme, des associations féministes sont revenues sur l’avortement et se sont déclarées "inquiètes comme elles ne l’ont jamais été jusque là". Pour elles, l’avortement reste un droit précaire.
Samedi dernier, s’est déroulé à la Sorbonne un colloque sur "l’IVG à la maison" consacré à la pilule abortive, le RU 486.
Pour la présidente du Planning familial, Françoise Laurent, "les libertés que l’on croyait hier acquises sont de moins en moins reconnues". Elle dénonce la clause de conscience qui permet aux médecins de refuser de pratiquer un avortement (cf Synthèse de presse du 08/02/03).
Pour Gisèle Halimi, avocate et présidente de Choisir la cause des femmes : "il y a danger. On est passé de la reconnaissance d’une liberté à la tolérance d’un droit, par des pouvoirs publics qui ne donnent même pas les vrais moyens pour l’exercer.[…] Les récents arrêts de la Cour de cassation représentent incontestablement une nouvelle menace.[…] Comment, en effet, ne pas faire le lien entre la déclaration à l’état civil d’un fœtus et sa reconnaissance en tant que personne juridique ? Il faut d’urgence clarifier la loi et se caller sur les critères de l’OMS, qui ne permettent de délivrer un acte d’état civil au fœtus mort-né qu’à partir de 22 semaines. Le législateur doit se remettre au travail pour protéger la liberté des femmes", conclut-elle (cf Synthèse de presse du 07/02/08).
Enfin, à Marseille des défenseurs de la vie humaine ont manifesté devant l’hôpital de la Timone.
Le Parisien (Laure Pelé) 08/03/08 – Le Figaro 10/03/08 – Le Quotidien du Médecin (Philippe Roy) 06/03/08 – Le Monde 11/03/08