Australie : 40% d’augmentation des syndromes d’hyperstimulation ovarienne

Publié le 28 Mar, 2022

Dans l’Etat de Victoria, en Australie, l’organisme de réglementation du secteur de la fertilité [1] veut alerter sur les risques liés au syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHSO). Alors que l’Etat fait face à « une flambée des FIV et des congélations d’ovocytes », 102 femmes ont passé « au moins une nuit à l’hôpital » en 2020-2021, en raison de ce syndrome. Ce qui représente une augmentation de 40% par rapport à l’année précédente.

Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne peut être provoqué par l’injection d’hormones que subit une patiente, afin d’augmenter le nombre d’ovocytes libérés par ses ovaires. Les symptômes du SHSO vont « des douleurs abdominales et des nausées dans les cas légers, à des difficultés respiratoires potentiellement mortelles, une insuffisance rénale et des caillots sanguins dans les poumons et les jambes ».

Une patiente sur 100 risque l’hospitalisation

La Victorian Assisted Reproductive Treatment Authority indique que près d’une femme sur trois ayant recours à la fécondation in vitro connaîtra un léger SHSO. Le syndrome est plus fréquent chez les femmes de moins de 30 ans et chez celles atteintes du syndrome des ovaires polykystiques.

Dans l’Etat de Victoria, plus de 16 000 femmes ont eu recours à la PMA en 2021, soit une hausse de 20% par rapport à l’année 2020. La congélation des ovocytes a quant à elle connu une augmentation de 23% sur la même période. « Environ 1% des patientes » ayant recours à la FIV risquent d’être hospitalisées en raison de cette pathologie, estime Anna MacLeod, la directrice de l’autorité de régulation. « Comme toute intervention médicale », la FIV « comporte des risques », souligne-t-elle.

La Victorian Assisted Reproductive Treatment Authority a recensé 172 cas de SHSO modéré ou sévère, en plus des 83 cas qui avaient été déclarés sur trois ans. Désormais, les cliniques de fertilité sont tenues de signaler les cas où leurs patientes passent la nuit à l’hôpital en raison de ce syndrome, précise Anna MacLeod.

 

[1] Victorian Assisted Reproductive Treatment Authority

Source : The Age, Ashleigh McMillan (27/03/2022) – Photo : iStock

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