Une équipe américaine dirigée par Thomas McElrath a mis au point un test sanguin pour « prédire une naissance prématurée spontanée », et ainsi « adapter le suivi » dès le début de la grossesse. A ce jour, il n’existe en effet « aucun traitement ou prévention » pour ces naissances prématurées.
Près de 10% des naissances ont lieu prématurément, soit avant 37 semaines de gestation. Plusieurs facteurs sont en cause : un travail prématuré, une rupture prématurée de la membrane placentaire ou une pré-éclampsie. Les mères ayant déjà accouché avant terme sont considérées « à risque » lors d’une seconde grossesse, mais il est difficile de prédire un accouchement prématuré spontané, notamment pour les primipares qui représentent un tiers des 4 millions d’accouchements annuels.
Le test sanguin, dont le principe est détaillé dans un article de l’American Journal of Obstetrics & Gynecology, « aide à prévoir les personnes susceptibles de présenter un risque accru et celles pouvant présenter un risque inférieur à la moyenne d’accouchement prématuré spontané », grâce au dosage de cinq protéines présentes dans le sang de la mère dès le premier trimestre de grossesse. Les chercheurs ont comparé les échantillons sanguins prélevés vers la fin du premier trimestre de 87 femmes ayant accouché prématurément avec ceux de 174 femmes ayant accouché à terme. En moyenne, le risque d’accouchement prématuré spontané chez une femme primipare est de 4,9%. Avec ce nouveau test, un résultat positif suggère un risque élevé à 20% tandis qu’un résultat négatif le réduisait à 2%. Pour affiner le test, l’équipe va valider ses conclusions sur des données plus vastes et y ajouter d’autres facteurs de risque.
Medical press (01/03/2019)