Au Japon, une commission du ministère des Sciences plaide pour l’autorisation de la recherche sur les chimères, dans le but de faire croître des organes humains dans des animaux. Leurs travaux devraient probablement amener le ministère de l’Education, de la Culture, des sports, de la Science et des technologies à réviser la loi dès le mois d’avril.
Actuellement et depuis 2013, la loi permet de telles recherches in vitro, c’est-à-dire l’injection de cellules souches pluripotentes induites humaines dans des embryons animaux, mais interdit l’implantation de ces embryons chimères dans l’utérus d’animaux. Ce dernier point pourrait être modifié, et l’implantation d’embryons chimères autorisés dans des truies porteuses.
Certains chercheurs japonais ont d’ores et déjà mené de telles recherches à l’étranger pour contourner la législation. Ils estiment que le Japon devrait l’autoriser car « le besoin se fait sentir » d’approfondir la recherche dans ce domaine et les bases scientifiques sont aujourd’hui assez solides pour espérer obtenir des résultats.
Pour aller plus loin :
- Des organoïdes humains dans des cerveaux de rats : le débat sur les chimères de retour
- Création d’embryons porc-homme : les chimères captivent les chercheurs, mais suscitent de graves problèmes éthiques
- Pénurie de dons d’organes : les embryons-chimères comme unique solution ?
Japan Times (31/01/2018)