Les femmes écossaises vont être autorisées à avorter « à domicile » après administration de la première pilule. Une situation nouvelle en Grande Bretagne, mais déjà existante en Suède ou en France.
L’avortement médicamenteux consiste en la prise de deux pilules différentes : le Mifepristone et le Misoprostol. La première bloque l’action de la progestérone, hormone impliquée dans le maintien de la grossesse impliquée dans la grossesse ; la deuxième est administrée le même jour ou jusqu’à 72 heures d’intervalle [pour provoquer des contractions]. Elle sera délivrée dans un cadre médical mais pourra désormais être prise directement chez soi « lorsque cela est cliniquement approprié », pour palier « une situation préoccupante » : les femmes « souffrent souvent de saignements abondants généralement sur le chemin du retour de la clinique ».
Le British Pregnancy Advisorry Service, qui « fait pression » depuis des années pour faire évoluer la loi en ce sens, s’est félicité du changement. Mais le directeur général de la Society for the Protection of Unborn Children, John Deighan, a déclaré : « En réalité, c’est un retour à l’époque des avortements dans la rue (…) Beaucoup de femmes vulnérables qui peuvent être désespérées par leur situation » recevront des pilules et seront « renvoyées chez elles pour arrêter d’être un problème pour la société ».
En 2016, 12 063 interruptions de grossesses ont été pratiquées en Ecosse dont 73,5% avant la neuvième semaine de grossesse. Pour 89,4 % il s’agissait d’avortements médicamenteux.
The Scotsman, Tom Peterkin (26/10/2017) ; BBC, Lucy Adams (26/10/2017)