Cellules souches : des scientifiques annoncent une découverte majeure

Publié le 6 Avr, 2017

Quand les scientifiques parlent de cellules souches totipotentes ou pluripotentes, ils veulent dire que ces cellules ont le potentiel, comme un embryon, de se développer en tout type de tissu du corps. Toutefois les cellules totipotentes peuvent aussi développer les tissus comme le placenta, et tous les tissus extra-embryonnaires essentiels à la croissance et au développement de l’embryon.

 

Les cellules iPS sont des cellules pluripotentes, tout comme les cellules souches embryonnaires humaines utilisées pour la recherche. L’ovule fécondé et les cellules issues des toutes premières divisions cellulaires de l’embryon sont, eux, totipotents et permettent de générer toutes les lignées cellulaires, embryonnaires et extra embryonnaires. Mais « capturer » ces cellules totipotentes reste un défi pour les chercheurs. Les cellules qui donneront les tissus embryonnaires et celles qui donneront les tissus extra embryonnaires se séparent très vite, et il est impossible de cultiver des lignées cellulaires stables avant cette séparation.

 

Des scientifiques de l’Institut Salk, en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Pékin en Chine, rapportent leur découverte d’un « cocktail chimique » qui permet de générer à partir de cellules souches murines ou humaines des cellules souches totipotentes. Ce « cocktail », une combinaison de quatre produits chimiques et un facteur de croissance,  permet de stabiliser les cellules souches « très précoces ». Ils ont baptisé ces cellules des « cellules souches pluripotentes étendues », ou EPS.

 

Leur technique, décrite dans la revue Cell du 6 avril 2017, pourrait avoir diverses applications : modéliser les maladies, tester des médicaments ou régénérer des tissus. Elle pourrait notamment permettre de modéliser les processus de développement précoces, et de comprendre les maladies affectant l’implantation des embryons ou le placenta. L’objectif serait ici d’ « améliorer les techniques de fécondations in vitro ». Cette découverte serait enfin particulièrement utile selon les auteurs pour la recherche sur les chimères, qui visent à produire des organes humains dans une espèce animale hôte.

 

Les chercheurs ont d’ores et déjà utilisé leur technique pour cultiver des cellules souches de souris totipotentes. Ils ont montré qu’une seule cellule souche de souris cultivée avec ce nouveau mélange « pourrait être utilisée pour développer une souris adulte entière ». Ils estiment que leur étude aura « un impact large et retentissant dans le domaine des cellules souches ».

Phys.org (6/04/2017); UPI, Brooks Hays (6/04/2017)

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