Projet de loi Santé : La CEF pointe les menaces pour la dignité humaine

Publié le 2 Avr, 2015

La Conférence des Evêques de France (CEF) publie un communiqué de presse dans lequel elle identifie quatre mesures contraires à la dignité de la personne humaine et contenues dans le projet de loi Santé. Au moment des débats à l’Assemblée nationale, elle souhaite attirer l’attention du législateur sur l’IVG, le don d’organes, la contraception d’urgence pour les mineures et l’expérimentation des salles de shoot.

 

  • La suppression du délai de réflexion avant une IVG “revient à empêcher une réelle liberté de prise de conscience et de choix face à la vie qu’elles [les femmes] portent”. Cette mesure “renforce une conception réduite de la dignité humaine faisant de l’enfant à naître un simple objet dont on doit disposer librement”.

 

  • L’autorisation de prélèvement du don d’organes, sans consentement de la famille, dès lors que le registre national ne recense pas le refus de la personne décédée. Il s’agit d’un “retour en arrière” par rapport à 1994. Cet amendement est une “pure négation de cette ultime liberté qu’il faut laisser au défunt et à sa famille”. Pour la CEF, le corps humain ne saurait être considéré comme une “réserve d’organes exploitable” par la société qui s’en approprierait collectivement. Le don d’organe doit rester un “don” et non un “dû”.

 

  • La banalisation de la contraception d’urgence pour les mineurs par la suppression des mots “à titre exceptionnel” et “et de détresse caractérisée” participe d’une “conception erronée de la dignité de la personne”. La CEF regrette la démission des adultes et de leur responsabilité face aux jeunes générations, les laissant seules non pas devant un choix, mais une absence de choix.

 

  • L’expérimentation des salles de shoot apparaît aux yeux de la CEF comme une “prise de risque inconsidérée”.

 

Tugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita réagit également aux dispositions IVG contenues dans le projet de loi Santé : “Pourquoi cette nouvelle étape dans l’érosion continue de l’encadrement de l’avortement ?” Il constate que “tout est fait pour que le parcours vers l’IVG sois sans retour” : de la non application des “commissions d’aide à la maternité” votées en 1979, en passant par la suppression de l’entretien préalable en 2001, et par la suppression des informations transmises aux femmes sur les soutiens prévus par la société pour les aider à accueillir leur enfant. Il semble que l’IVG soit “devenu un énorme secret de famille” entouré d’un halo de silence, pesant pour tous, y compris pour les hommes (Cf. Gènéthique vous informe du 1er avril 2015).

 

Communiqué Conférence des Evêques de France 1/04/2015 –  Valeurs Actuelles (Tugdual Dervillle) 2/04/2015

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