Divorce : que deviennent les embryons congelés

Publié le 29 Juin, 2004

Le 1er juillet 2003, Natallie Evans comparaissait devant la haute Cour de Londres, pour obtenir le droit de réimplanter, en vue d’une grossesse, des embryons congelés obtenus par  fécondation in vitro alors que son ex-conjoint s’y opposait. Or, selon le Human Fertilization and Embryology Act de 1990, les embryons congelés ne peuvent être détruits ou conservés qu’avec l’accord des 2 conjoints
(cf. revue de presse 01/07/03). 

La Haute Cour britannique rendait son jugement 3 mois plus tard et n’autorisait pas l’implantation des embryons sans le consentement de son ex-conjoint (cf. revue de presse du 02/10/03).

Natallie Evans a fait appel de cette décision expliquant que c’était sa seule chance d’avoir des enfants étant donné qu’elle avait subi un traitement de chimiothérapie qui l’a rendu stérile.

Ce 24 juin, les 3 juges de la Cour d’appel ont rendu leur jugement réfutant les arguments avancés par Natallie Evans et ont confirmé la décision de la Haute Cour.
Les embryons ne seront pas détruits tant que l’affaire ne sera pas close, Mme Evans envisageant de faire appel devant la Chambre des Lords.

Ce procès est en quelque sorte une reprise du procès de Maryville de 1989 (état du Tennesse) relaté dans le roman, nouvellement paru « Embryon, Mon Amour ». Une femme Mary demandait qu’on lui confie les embryons congelés qu’elle avait eus avec son mari. Celui-ci, qui demandait le divorce, s’opposait à cette requête. On fit appeler à la barre Jérôme Lejeune alors professeur de génétique reconnu. A la question de fond posée par le juge Dale Young « Pouvez vous témoigner de l’humanité des sept embryons congelés ? », il apporta les réponses qu’offre la génétique. Le 2 septembre 1989, le juge Dale Young rendit son opinion confiant à la mère la garde temporaire de ses 7 embryons dans le but d’une implantation. Etablissant l’humanité des embryons, ce jugement reconnaissait qu’un embryon n’est pas un bien mobilier que l’on peut détruire.
 "Embryon, mon amour", de Céline SIORAC, coll. e/dite, février 2004.

BBC News 25/06/04 –

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