Le 12 septembre dernier, le Parlement européen a adopté une résolution sur la violence faite aux femmes. Le rapport, voté par l’écrasante majorité des membres du Parlement, classe les lois contre l’avortement dans la catégorie des violences faites aux femmes et aux filles.
Désormais, le texte « affirme résolument que le refus d’accorder des services liés aux droits et à la santé sexuelle et génésique, y compris la possibilité d’avortements sûrs et légaux, constitue une forme de violence à l’encontre des femmes et des filles; insiste sur le fait que les femmes et les filles doivent avoir le contrôle de leur corps et de leur sexualité; invite tous les États membres à garantir une éducation sexuelle complète, un accès aisé des femmes à la planification familiale et l’ensemble des services de santé génésique et sexuelle, y compris les méthodes de contraception modernes et l’avortement sûr et légal »[1].
Cette résolution, émanant d’un organe législatif censé respecter la souveraineté des pays en matière d’avortement, a été votée à l’occasion de l’adhésion de l’Union Européenne à la Convention d’Istanbul « en vue d’une application correcte », le traité du Conseil de l’Europe visant à prévenir et à combattre la violence faite aux femmes et aux filles.
Le texte de la Convention s’oppose à ce que l’avortement soit pratiqué « sur une femme sans son consentement préalable et éclairé », la seule mention de l’avortement dans le traité.
[1] Paragraphe 4 de la résolution du 12 septembre 2017.