Comme annoncée (cf. Vincent Lambert : Vers une quatrième procédure collégiale), une nouvelle procédure collégiale va être lancée pour « décider, ou pas, de l’arrêt de l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert ».
Les proches du tétraplégique « en état de conscience minimale » (cf. Etat végétatif chronique et état pauci-relationnel ce qu’ils sont… et ne sont pas) seront reçus « dans les prochains jours » par l’équipe du CHU de Reims en « groupes séparés » et « à des jours différents ». En septembre, le Dr Sanchez, chef du service de soins palliatifs du CHU de Reims, précisait dans un courrier que « cette concertation collégiale [devrait] permettre d’apprécier si les conditions d’un arrêt des traitements et, le cas échéant, d’une sédation profonde et continue accompagnée d’une analgésie, sont actuellement réunies ».
Cette procédure est la quatrième. Les deux premières, « qui avaient abouti à une décision d’arrêt des traitements » comprenant l’alimentation et l’hydratation, engagées en 2013-2014 par le Dr Kariger, ont été contestées devant les tribunaux. Une troisième procédure collégiale a été lancée en 2015, puis interrompue en juillet de la même année, par le Dr Simon, successeur du Dr Kariger[1] (Vincent Lambert et ses médecins successifs devant le Conseil d’Etat et Vincent Lambert : vers une 4ème procédure collégiale contre les avancées de la science ?).
[1] La démission du Dr Simon a conduit elle aussi de facto le Conseil d’Etat à constater l’arrêt de la procédure (cf. Vincent Lambert : le Conseil d”Etat rend son jugement)
L’Union (14/11/2017)