Une sœur mère porteuse, une autre pour les ovocytes

Publié le 24 Avr, 2024

Après avoir accouché à 41 ans par césarienne d’une petite fille, Emersyn, Stephanie, s’est adressée à sa sœur : « Jaclyn, tu es maman ! ». Emersyn a été conçue par PMA, en utilisant les gamètes du mari de Jaclyn, Greg, et les ovocytes de Meredith, une autre sœur de Jaclyn.

D’abord l’insémination, puis la PMA

Mariés en 2018 et ne parvenant pas à avoir un enfant naturellement, Jaclyn et Greg ont eu recours à la PMA après avoir découvert, en 2019, que « le sperme de Greg n’était pas de la meilleure qualité ». Après avoir essayé l’insémination intra-utérine, ils se tournent vers la fécondation in vitro. Jaclyn tombe enceinte en mars 2020, lors de la première tentative. Mais elle fait une fausse couche.

Le couple subit des tests génétiques approfondis et découvre que Jaclyn est atteinte du syndrome de Turner en mosaïque [1]. Après un diagnostic d’endométriose, elle subit différentes interventions, dont l’ablation d’une de ses trompes de Fallope. Le couple effectue six autres cycles de FIV qui lui coûtent « plus de 50 000 dollars », sans succès. « Je pense que nous devrions arrêter », avance Greg. Mais Jaclyn ne veut pas s’y résoudre.

« L’aspect génétique était important pour moi »

Alors que le couple commence à envisager le recours à une donneuse d’ovocytes, les trois sœurs de Jaclyn expliquent vouloir les « aider de toutes les manières possibles ». Meredith, Stephanie et Samantha proposent leurs ovocytes. « L’aspect génétique était important pour moi », explique Jaclyn.

« Nous avons exclu Samantha parce qu’elle n’avait pas encore d’enfants, précise-t-elle. Notre spécialiste de la fertilité a décidé que Meredith était la meilleure candidate. Elle avait six ans de moins que Stéphanie. »

Des embryons sont alors fabriqués avec les ovocytes de Meredith et les spermatozoïdes de Greg. En décembre 2022, l’un d’eux est transféré dans l’utérus de Jaclyn. Mais il ne s’implante pas.

Sa sœur comme mère porteuse

Stephanie se porte alors volontaire pour être mère porteuse pour sa petite sœur. Une décision « soutenue » par le médecin qui suit Jaclyn (cf. PMA, GPA : « la croyance que tout est possible grâce à la science »).

Un embryon est transféré dans l’utérus de Stephanie, et s’implante. La petite fille est née le 1er février (cf. PMA, GPA, et la mère dans tout ça ?).

 

[1] Certaines cellules du corps ne comptent qu’un seul chromosome X. Ce syndrome cause des problèmes cardiaques et d’infertilité.

Source : Business insider, Jane Ridley (22/04/2024)

Partager cet article

Synthèses de presse

Carmat : un « risque de dysfonctionnement » des cœurs artificiels
/ Don d'organes

Carmat : un « risque de dysfonctionnement » des cœurs artificiels

La société Carmat indique avoir identifié « chez certains patients », un « risque de dysfonctionnement » de sa prothèse ...
Canada : plus de 15 000 euthanasies en 2023, un chiffre encore en augmentation
/ Fin de vie

Canada : plus de 15 000 euthanasies en 2023, un chiffre encore en augmentation

En 2023, 15 343 personnes sont décédées suite à une « aide médicale à mourir » au Canada, ce qui ...
HAS : vers un « service public de la transition de genre » ?
/ Genre

HAS : vers un « service public de la transition de genre » ?

La HAS est actuellement en train de finaliser ses recommandations en termes de prise en charge des personnes se déclarant ...

 

Textes officiels

 

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres

Recevez notre lettre hebdomadaire

Recevez notre lettre hebdomadaire

Chaque semaine notre décryptage de l'actualité bioéthique et revue de presse.

Votre inscription a bien été prise en compte.