L’équipe de chercheurs de Michael Sieweke, du Centre d’immunologie de Marseille Luminy (Université Aix-Marseille 2/ CNRS/ Inserm) a publié dans Science le 6 novembre 2009 les résultats d’études qui semblent montrer que l’on pourrait régénérer des cellules et réparer un tissu endommagé sans passer par l’étape des cellules souches.
La médecine régénératrice se fonde sur l’emploi de ces cellules qui sont capables de se multiplier indéfiniment et de donner naissance à de nombreux types cellulaires du corps humain. Mais la reprogrammation cellulaire n’est pas sans comporter de risques. Pour contourner cette difficulté, les chercheurs du Centre d’immunologie de Marseille se sont donc demandé s’il ne serait pas plus simple de multiplier directement les cellules dont on a besoin.
C’est ce qu’ils ont réussi à faire avec des macrophages murins (cellules du système immunitaire) grâce à une modification génétique inactivant les facteurs de transcription MafB et c-Maf. Les cellules obtenues par ce moyen de multiplication se sont comportées normalement une fois réinjectées chez l’animal.
Les scientifiques ont également découvert que l’inactivation des deux facteurs de transcription MafB et c-Maf conduisait à activer deux autres facteurs de transcription (c-Myc et KLF4) récemment identifiés comme capables de convertir la quasi totalité des cellules adultes du corps en cellules souches. Ces travaux devraient donc permettre une meilleure compréhension des mécanismes de différenciation cellulaire et susciter de nombreux espoirs pour de futures applications thérapeutiques.
Aziz A, Soucie E, Sarrazin S, Sieweke MH. "MafB/c-Maf deficiency enables self-renewal of differenciated functional macrophages". Science 326 (Nov. 6, 2009)
Gènéthique 09/11/09 – Science 06/11/09 – Yahoo ! 14/09/09