Joyce Asseler, doctorante à l’Amsterdam University Medical Center, et le Dr Norah van Mello, gynécologue, ont analysé le tissu ovarien de personnes transgenres ayant subi une ablation des ovaires dans le cadre d’un « traitement visant à affirmer leur genre ». Toutes ces personnes avaient pris de la testostérone pendant « au moins un an » avant l’intervention. Leur analyse montre que 17 des 52 participants à l’étude présentent « des signes d’ovulation récente » dans le tissu ovarien. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Cell Reports Medicine [1].
Les personnes « trans masculines »[2] ont souvent recours à un traitement hormonal à base de testostérone pour « se masculiniser physiquement ». Cette hormone les empêche « généralement » d’avoir leurs règles. Dans ce cas, on suppose souvent que l’ovulation n’a pas lieu, indiquent les chercheurs. Une hypothèse démentie par leurs résultats.
« La testostérone a apparemment un effet hétérogène sur le tissu ovarien » analyse Joyce Asseler. « Nous ne savons pas pourquoi une personne ovule et une autre non. En tout cas, nous ne pouvons pas expliquer cette différence par le type de testostérone ou par la durée de la prise de testostérone » précise-t-elle.
[1] One third of amenorrheic trans masculine people on testosterone ovulates, Cell Reports Medicine (2024). DOI: 10.1016/j.xcrm.2024.101440.
[2] Définies par les chercheurs comme « des personnes nées de sexe féminin mais qui ne s’identifient pas comme telles, par exemple elles se sentent masculines, fluides ou non binaires »
Source : Medical Xpress, Amsterdam University Medical Center (220/02/2024)