En dépit de l’interdiction des bloqueurs de puberté pour les mineurs (cf. Angleterre : le NHS met fin aux bloqueurs de puberté), le NHS a publié des recommandations la semaine dernière indiquant que les adolescents peuvent se voir prescrire des hormones croisées « dès leur 16e anniversaire environ ». L’obligation de prendre des bloqueurs de puberté pendant « au moins 12 mois » avant de démarrer ce type de traitement a été supprimée.
Pour accéder au traitement, les règles d’éligibilité stipulent que les troubles associés « comme les épisodes psychotiques, la toxicomanie ou l’automutilation » ne doivent pas « s’aggraver ». Toutefois, elles n’excluent pas une prescription pour les personnes manifestant ce type de trouble.
Helen Joyce, du groupe de défense des droits des femmes Sex Matters, appelle le NHS à « repenser [ces recommandations] de toute urgence avant que d’autres enfants ne soient blessés par des pratiques médicales motivées par l’idéologie plutôt que par la preuve d’un bénéfice clinique ».
Les critères d’éligibilité sont « stricts », défend un porte-parole du NHS, indiquant que, désormais, une évaluation par une équipe multidisciplinaire est nécessaire avant tout traitement. Les adolescents doivent en outre bénéficier d’un « soutien psychologique continu » et être informés de « l’impact potentiel sur leur fertilité ».
Pour l’ancienne Première ministre Liz Truss, qui a déposé un projet de loi proposant une interdiction pure et simple de l’hormonothérapie pour les moins de 18 ans, « la seule façon d’empêcher les enfants de recevoir des bloqueurs de puberté et des hormones croisées est par le biais d’une législation primaire ». « Malheureusement, les groupes militants ont trop d’influence sur les organismes publics », déplore-t-elle (cf. Genre : la justice exige la transparence de la HAS).
Source : The Daily mail, Meg Byrom et Chris Pollard (23/03/2024)