Jeudi, une nouvelle unité de production de l’entreprise Yposkesi a été inaugurée à Corbeil-Essonnes par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique, et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie.
Yposkesi est spécialisée dans les thérapies géniques. Fondée en 2016 par l’AFM-Téléthon et Bpi‐France (cf. L’AFM-Téléthon lance Yposkesi, une entreprise française de thérapie génique et cellulaire), elle est l’un des leaders européens du secteur. Il y a deux ans, SK Pharmteco, la filiale américaine du conglomérat sud-coréen SK, est entrée au capital de l’entreprise à hauteur de 70%.
La nouvelle unité de production est « stratégique » pour l’industrie française, « à la traîne » sur le marché des thérapies géniques. Le marché, qui croit de 20 à 25 % par an, est actuellement dominé par les Etats-Unis et la Chine.
« Nous passons à l’échelle supérieure »
Avec cette nouvelle usine, Yposkesi disposera de 4 bioréacteurs de 1.000 litres chacun, et s’apprête à tripler sa capacité de production. Un nouveau bâtiment de 5 000 m2 permet aussi à l’entreprise de doubler la surface de ses locaux. Ces agrandissements ont nécessité un investissement de 60 millions d’euros.
« Ce nouveau bâtiment va nous permettre de nous impliquer dans des étapes plus avancées des essais cliniques et vers de potentielles mises sur le marché des traitements » explique Alain Lamproye, son PDG. « Nous passons à l’échelle supérieure avec cette taille de réacteurs » ajoute-t-il. L’entreprise sera en mesure de fabriquer des lots de thérapie génique à grande échelle d’ici le premier trimestre 2024.
Si les commandes suivent, la société pourrait réfléchir dès l’année prochaine à une nouvelle extension d’une surface équivalente.
Sources : Les Echos, Mathilde Piqué (12/05/2023); photo iStock