En Thaïlande, un programme national ambitionne de « séquencer entièrement et analyser 50 000 individus dans les dix prochaines années ».
L’objectif est de diversifier les données génétiques utilisées par les scientifiques, car « plus de 80% des données génétiques disponibles aux scientifiques dans le monde proviennent de population “d’ascendance européenne“ ». Or cela peut avoir des conséquences néfastes. « Des médicaments testés majoritairement sur des Européens, comme la molécule carmabazépine contre l’épilepsie, ont révélé plus tard des effets secondaires dévastateurs chez d’autres populations ».
D’autres pays se lancent dans le séquençage comme Singapour, ou, plus tôt, les Etats-Unis et la Chine avec « d’énormes programmes » (cf. Un programme américain pour séquencer un million de génomes ; La Chine se lance dans le séquençage du génome d’embryons et nouveaux nés). Dans ce contexte, les généticiens mettent « en garde » contre « d’éventuelles dérives politiques de la course au séquençage ». Ces données « doivent rester un bien commun de l’humanité », estiment-ils.
Source : rfi, Carol Isoux (12/04/2022) – Photo : iStock