Aux Etats-Unis, alors que dix Etats ont déjà adopté des lois sur le suicide assisté, les législateurs de l’Illinois et de Pennsylvanie envisagent à leur tour l’adoption d’une loi autorisant les médecins à prescrire des substances létales aux personnes en phase terminale (cf. Le Sénat du Nevada vote le suicide assisté ; Vermont : les demandes d’accès au suicide assisté multipliées par 5 en 2 ans). Au total 19 Etats souhaitent adopter des lois similaires.
Dans l’Illinois, le projet de loi présenté ce mois-ci s’adresse aux personnes majeures, âgées de 18 ans et plus, mentalement capables et dont le pronostic vital est de six mois maximum. Avant de recevoir les substances létales, les personnes doivent être examinées par un premier médecin puis obtenir l’avis d’un second. Un professionnel de la santé mentale peut éventuellement évaluer le patient si le médecin l’estime nécessaire.
En Pennsylvanie, les législateurs envisagent l’adoption d’une loi sur le même modèle que la loi de l’Oregon, le premier Etat à avoir légalisé le suicide assisté aux Etats-Unis en 1994 (cf. Suicide assisté : l’Oregon, un « exemple » aussi pour les dérives ; Oregon : un « record » de suicides assistés en 2022).
Selon une étude de 2020 publiée dans le Journal of American Geriatrics Society, entre 1998 et 2020, environ 5330 patients sont décédés après avoir eu recours au suicide assisté et 8451 personnes ont reçu une prescription dans les Etats qui ont légalisé la pratique. L’âge médian des personnes décédées étant de 74 ans.
Sources : Axios, Carrie Shepherd (20/02/2024) ; Axios, Maya Goldman et Isaac Avilucea (20/02/2024) – Photo : Pixabay