L’année dernière, un « nombre record de personnes » ont mis fin à leurs jours en Oregon dans le cadre du programme de suicide médicalement assisté. Ainsi, en 2022, 431 personnes se sont vu prescrire des substances létales et 278 personnes les ont utilisées pour mettre fin à leurs jours, indique l’autorité sanitaire de l’Oregon dans son rapport annuel. L’année précédente 383 prescriptions avaient été recensées pour 238 décès.
C’est la première année que l’Oregon enregistre des décès de non-résidents. Officiellement, ils sont trois dans ce cas, suite à une « extension » du programme mis en œuvre l’année dernière[1]. Toutefois les autorités affirment que le nombre réel pourrait être « beaucoup plus élevé », car les médecins ne sont pas tenus d’enregistrer le statut de résident de leurs patients avant de signer leurs ordonnances. Des patients qu’ils ne connaissent parfois que « depuis quelques jours », dénonce Lois Anderson, directrice exécutive de l’association Oregon Right to Life.
Le programme de suicide assisté de l’Oregon est accessible aux adultes souffrant d’une maladie en phase terminale et dont l’espérance de vie est inférieure à six mois. En 2022, la plupart des personnes ayant mis fin à leurs jours étaient âgées de plus de 65 ans et souffraient d’un cancer, d’une maladie cardiaque ou d’une maladie cérébrale. Seul un tiers d’entre eux a déclaré pâtir d’un « manque de “contrôle de la douleur” ». La plupart invoquait en revanche une vie devenue « moins agréable », une « perte d’autonomie », ou encore une « perte de dignité ». Enfin, 17 patients ont déclaré qu’ils mettaient fin à leur vie parce qu’« ils craignaient que les factures médicales ne s’accumulent ».
Le suicide assisté est autorisé dans l’Oregon depuis 1997. C’est le premier Etat américain à l’avoir autorisé.
[1] L’année dernière, l’Oregon est devenu le premier Etat américain à autoriser les non-résidents à s’y rendre pour mettre fin à leurs jours.
Source : Daily Mail, James Reinl (15/03/2023)
