Selon un rapport publié par le ministère de la Santé de l’Etat du Vermont, au nord-est des Etats-Unis, 85 demandes de suicide assisté ont été approuvées entre le 1er juillet 2021 et le 30 juin 2023, soit cinq fois plus qu’entre le 1er juillet 2019 et le 30 juin 2021, période durant laquelle 17 demandes ont été validées selon les chiffres du précédent rapport (cf. Le Vermont autorise le suicide assisté par visioconférence).
Parmi les 85 cas, 84 ont fait l’objet d’un certificat de décès qui mentionne la « cause appropriée », c’est-à-dire la maladie sous-jacente, et le mode de décès, identifié comme « naturel ». Au total 72 personnes sont décédées par suicide assisté. Huit patients sont morts des suites de leur maladie, un d’une « autre » cause [1]. Enfin, pour trois d’entre eux, le médecin ignore si le décès fait suite à l’ingestion des substances létales ou à la maladie dont souffrait le patient.
Entre l’adoption de la loi sur le suicide assisté, en mai 2013, et le 30 juin 2023, 203 demandes ont été recensées. Les motivations étaient diverses. Dans 75% des cas, la personne était atteinte d’un cancer, dans 13% des cas d’affections neurodégénératives, dans 3% d’une maladie pulmonaire en phase terminale, et pour le reste il s’agissait soit d’affections multiples, d’insuffisance cardiaque ou d’autres pathologies. Les pourcentages étaient à peu près similaires sur la période du 1er juillet 2021 au 30 juin 2023 : 73% des demandes ont émané de patients souffrant d’un cancer et d’affections neurodégénératives dans 8% des cas.
Depuis le mois de mai 2023, l’accès au suicide assisté dans le Vermont a été ouvert aux personnes résidant dans un autre Etat (cf. Suicide assisté : le Vermont ouvre ses portes aux non-résidents). Une femme du Connecticut a ainsi mis fin à ses jours.
[1] Ni de sa maladie, ni après un suicide assisté, il n’est pas mort dans les 60 jours suivant la prescription.
Source : The Vermont Legislature (05/01/2024)
