Suite à une hausse des déclarations d’effets indésirables du stérilet hormonal Mirena, l’Agence Européenne du Médicament mène une évaluation. Le dispositif est commercialisé depuis plus de vingt ans par le laboratoire Bayer, et remboursé à 65% par l’assurance maladie. Plus de 300 000 dispositifs ont été vendu en 2016. Mirena est un dispositif intra-utérin qui libère un progestatif, le lévonorgestrel, destiné à rester en place cinq ans.
Parmi les effets indésirables rapportés, certains étaient déjà « mentionnés dans la notice », d’autres non : vertiges, nausées, maux de tête, dépression, perte de cheveux, kystes ovariens. Un groupe Facebook de « victimes du Mirena » créé début mai a réuni 6000 personnes en quelques jours. Aux Etats-Unis, des procédures judiciaires ont été initiées par environ 2600 utilisatrices, pour « perforation de l’utérus, grossesses extra-utérines ou hypertension intracrânienne ».
Pour les autorités sanitaires françaises, cette médiatisation autour des effets secondaires « ne remet pas en cause le rapport bénéfice/risque de Mirena ». Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français estiment pour sa part que ces effets secondaires « ne sont pas fréquents ».
Les conclusions de l’Agence européenne du médicament sont attendues pour juin 2017.
Le Figaro, Soline Roy (12/05/2017); Pourquoi docteur, Marion Guérin (14/05/2017)