Du 10 au 12 décembre se tient à Rome un symposium international sur le thème « Religion et éthique médicale : soins palliatifs et santé mentale au cours du vieillissement », organisé par l’Académie pontificale pour la vie et le Sommet mondial de l’innovation pour la santé (WISH).
Lors de la conférence inaugurale, Monseigneur Vincenzo Paglia a déclaré : « Nous partageons la volonté de promouvoir une « culture palliative », à la fois pour répondre à la tentation qui vient de l’euthanasie et du suicide assisté, et surtout pour développer une culture de la prise en charge qui nous permette d’offrir une compagnie d’amour jusqu’au décès ». La construction de cette fraternité est « le défi anthropologique et social de notre époque ».
Dans ce sens, l’Académie pontificale pour la vie s’est engagée dans plusieurs initiatives récentes promouvant les soins palliatifs : divers congrès sur ce sujet en Italie et en Europe ; aux États-Unis avec la signature d’une déclaration conjointe avec l’Église méthodiste ; au Brésil, au Liban et au Qatar ; la publication de documents sur la fin et les soins palliatifs, signés avec les représentants des trois religions abrahamiques au Vatican le 28 octobre dernier ; l’élaboration d’un livre blanc pour la promotion et la diffusion des soins palliatifs dans le monde, avec un groupe international d’experts.
Mme Sultana Afdhal, directrice générale de WISH, est également intervenue, rappelant que la « mission » de son organisation est « de bâtir un monde plus sain grâce à une collaboration mondiale ». « La nature interconfessionnelle de cet événement et la participation d’experts à la fois religieux et médical fourniront une occasion inestimable d’acquérir une compréhension plus profonde des dilemmes éthiques très réels rencontrés par les praticiens de la santé de différents horizons spirituels », estime-t-elle.
Enfin, M. Kamran Abbasi, rédacteur en chef du British Medical Journal (BMJ), a appelé à « trouver un terrain d’entente pour une conversation constructive qui reconnaît que les croyances des gens jouent un rôle important et central dans leur prise de décision concernant leur santé », confirmant son soutien à la « prise de décision partagée », qui « tient compte des valeurs et des croyances du patient / de la famille ».
Zenit Marina Droujinina (10/12/2019)