En avril 2020, 20 546 avortements ont été recensés en Angleterre et au Pays de Galles, contre 16 006 au cours du même mois de l’année précédente, soit une hausse de 30%. Des avortements demandés « en raison de l’inquiétude éprouvée par les femmes à l’idée de devoir subvenir aux besoins de leurs enfants et des contraintes financières liées à la pandémie », selon les organisations caritatives. Entre avril et juin 2020, deux tiers des femmes ayant subi un avortement avaient déjà des enfants, alors qu’elles étaient un peu plus de la moitié à la même période en 2019.
Cette augmentation a été observée « alors que les ministres autorisaient pour la première fois les femmes à avorter à domicile sans surveillance médicale » (cf. « Avortements par La Poste » et pression sur les femmes : les médecins britanniques alertent). Les avortements sont possibles à domicile jusqu’à la dixième semaine de grossesse. Les produits abortifs sont prescrits par un médecin, « après un appel téléphonique ou vidéo ». Une mesure « temporaire » selon le ministère de la santé britannique, qui a toutefois jugé possible de rendre cette mesure permanente. Une consultation publique est prévue sur le sujet.
Sur le premier semestre 2020, les avortements ont augmenté de 4% par rapport à l’année précédente, passant de 105 540 à 109 836. 82% des avortements sont des avortements médicamenteux.
Source : Daily Mail, Luke Andrews (17/03/2021) – Photo : iStock