Royaume-Uni : augmentation du nombre de mères porteuses

Publié le 29 Nov, 2022

Entre 2020 et 2021, le nombre de femmes s’étant portées candidates pour devenir mères porteuses au Royaume-Uni a été multiplié par huit. Selon les chiffres de Surrogacy UK, en 2022, 428 femmes ont demandé à devenir mères porteuses. Elles étaient 626 en 2021, 75 en 2020 et environ 65 par an avant la crise du Covid.

Alors qu’on recensait 3,5 commanditaires pour une mère porteuse, « ce chiffre a été réduit » selon Sarah Jones, ancienne mère porteuse et directrice de Surrogacy UK. Le ratio est désormais d’une mère porteuse pour 2,5 commanditaires. Avant cette augmentation du nombre de volontaires, la liste d’attente pour les commanditaires était de 12 à 18 mois.

Pourquoi une telle augmentation ?

La GPA commerciale étant interdite au Royaume-Uni, les mères porteuses le font de façon « altruiste » recevant toutefois une compensation autour de 15.000 £. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce « niveau record », comme la crise du Covid et l’augmentation du télétravail (cf. Etre mère porteuse : un nouveau télétravail ?). La couverture médiatique croissante et le recours à la GPA par des célébrités ont probablement contribué également à cette augmentation (cf. « France 2 nous a présenté un Walt Disney de la GPA »).

La concurrence avec les Etats-Unis

Malgré une forte hausse du nombre de mères porteuses au Royaume-Uni, certains commanditaires préfèrent se tourner vers les Etats-Unis pour « obtenir un meilleur service en raison de l’industrie qui s’est développée autour de la maternité de substitution ».

La seconde raison de choisir les Etats-Unis est l’existence d’un contrat. « Il n’y a pas de zones d’ombre » alors qu’au Royaume-Uni, « il n’existe pas d’accords exécutifs » de telle sorte que « la mère biologique pourrait se retourner et vouloir garder le bébé » explique Harriet Errington, associée en droit de la famille au cabinet londonien Boodle Hatfield (cf. GPA : un contrat est un contrat). « Le Royaume-Uni rend un processus déjà difficile sur le plan émotionnel, difficile aussi sur le plan financier et juridique » poursuit-elle (cf. Procès GPA en Californie : ils veulent un garçon, la mère porteuse accouche d’une fille).

Une explosion du recours à la GPA

L’agence My Surrogacy Journey et l’Université du Kent ont montré que le nombre d’ordonnances parentales, délivrées pour transformer le commanditaire en parent légal, a augmenté de 253 % entre 2011 et 2021.

En effet les accords de maternité de substitution ont considérablement augmenté, notamment depuis la légalisation du mariage homosexuel en 2014 (cf. En dix ans, quatre fois plus de GPA au Royaume-Uni. La pratique se banalise.).

Source : The Independent, Maya Oppenheim (28/11/2022)

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