Restaurer les capacités de mémorisation et d’apprentissage: la recherche avance

Publié le 21 Avr, 2013

Restaurer les capacités de mémorisation et d’apprentissage est l’objectif de plusieurs travaux de recherche actuellement en cours aux Etats-Unis mais également en Suisse. 

Une équipe américaine est en effet parvenue “à restaurer des capacités de mémorisation et d’apprentissage chez la souris grâce à une greffe de cellules souches“. La lésion cérébrale à l’origine de ces déficiences “était située au niveau du noyau médial du septum, un noyau profond qui est connecté à l’hippocampe via les neurones cholinergiques et à GABA“. Selon le Pr Su-Chun Zhang, auteur principal de l’étude, “les neurones cholinergiques sont impliqués dans la maladie d’Alzheimer et dans la trisomie 21 tandis que les neurones à GABA le sont dans une multitude d’autres troubles, comme la schizophrénie, l’épilepsie, la dépression et les addictions“.

 

Lorsque les cellules souches ont été transplantées au niveau de l’hippocampe, elles “se sont différenciées en neurones à GABA ou à l’acétylcholine” et les souris ont amélioré leurs performances au test du labyrinthe aquatique pour lequel il leur fallait “se souvenir de l’endroit où était située une plateforme dissimulée“. La journaliste précise que ces résultats pourraient rapidement donner lieu à des applications pour la recherche médicamenteuse.

 

De son côté, le laboratoire pharmaceutique Suisse Roche a annoncé que la première molécule permettant d’aider les personnes atteintes de trisomie 21 à palier leurs déficits cognitifs était actuellement testée dans le cadre d’un essai clinique impliquant 33 adultes trisomiques. Cette molécule, appelée RG1662, pourrait inverser les effets du neurotransmetteur GABA car il inhibe l’activité cérébrale. Il est ainsi le principal responsable de la déficience mentale des personnes atteintes de trisomie 21.

 

Le test de cette molécule chez la souris a été positif. Mené par le laboratoire pharmaceutique sur des patients, l’objectif de cet essai clinique est de tester l’innocuité de la molécule et la manière dont elle agit sur les capacités motrices, le temps de réaction et la mémoire des patients.

 

Lequotidiendumédecin.fr (Dr Irène Drogou) 19/04/2013 – Bioedge.org (Michael Cook) 20/04/2013

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