Dans le cadre de la campagne électorale fédérale, Justin Trudeau s’est engagé à réviser la loi sur l’aide médicale à mourir et « a affirmé qu’il ne porterait pas en appel la récente décision de la Cour supérieure du Québec qui a jugé qu’un des critères d’admissibilité de la loi était trop restrictif » (cf. Québec : une décision de justice élargit l’aide médicale à mourir). « L’aide médicale à mourir doit ainsi devenir accessible aux personnes qui éprouvent des souffrances graves et intolérables, qu’elles soient physiques ou psychologiques, et ce, même si ces personnes ne sont pas en fin de vie comme le stipule la loi québécoise, ou que leur mort n’est pas raisonnablement prévisible en vertu du critère fédéral. » a-t-il déclaré.
Le même jour, le rapport annuel de la Commission sur les soins de fin de vie faisait état de « la faible proportion de médecins spécialistes impliqués dans l’aide médicale à mourir. » Parmi les 31% de médecins qui ont accepté de pratiquer l’aide à mourir au cours des deux dernières années, « 17% d’entre eux sont des médecins spécialistes », ce qui « compromet l’accès à l’aide médicale à mourir dans les hôpitaux universitaires » affirme la Commission, et allonge les délais de sorte que la personne perd « son aptitude à consentir aux soins » ou même « décède avant de recevoir l’aide médicale à mourir ».
Sur l’ensemble des personnes ayant demandé l’aide médicale à mourir cette année, 65% l’ont effectivement reçue et 19% ont finalement retiré leur demande. Le nombre de personnes ayant eu recours à l’aide médicale à mourir s’élève à 1279 cette année, en augmentation de 51% par rapport à l’année précédente.
TVA Nouvelles (02/10/2019) – Trudeau s’engage à réviser la loi sur l’aide médicale à mourir
Radio Canada (03/10/2019) – Débat : Trudeau s’engage sur l’aide à mourir, Scheer talonné sur l’avortement
Le Devoir (03/10/2019) – Ottawa ne contestera pas le jugement sur l’aide médicale à mourir