Portugal : 9 religions s’unissent pour faire barrage à l’euthanasie

Publié le 14 Fév, 2020

Rejeté par une courte majorité en mai 2018, un projet de loi dépénalisant l’euthanasie et le suicide assisté au Portugal sera réexaminé par le Parlement de Lisbonne le 20 février prochain. A l’initiative de ce projet se trouve  le “Bloque de Isquerda”, composé du Parti socialiste, du Parti du peuple, des animaux et de la nature et le Parti des Verts, tous majoritaires au Parlement. Mais un groupe interreligieux, composé de catholiques, d’orthodoxes, de juifs, de bouddhistes, d’évangéliques, d’hindous, de musulmans, d’adventistes et de mormons s’oppose unanimement à cet «acte de démission collective énorme et grave».

 

Dans une note officielle, le groupe explique que «la possibilité légale de mort assistée par euthanasie ou suicide assisté, revient à encourager l’option de la mort, en particulier vis-à-vis de ceux qui vivent dans des conditions de solitude ou de fragilité et voient la mort comme une solution». Il ajoute que «l’inviolabilité de la vie humaine, don de Dieu, ainsi que la compassion comme fondement et norme de l’organisation et du fonctionnement social des communautés humaines, sont deux des plus importantes valeurs éthiques et spirituelles que les religions ont offert au cours des siècles ».

 

Les membres de ce groupe « Religion-Santé » s’appuient sur leur expérience de « la proximité avec les patients dans la vie quotidienne des centres hospitaliers » pour réaffirmer que « les malades accompagnés avec compétence et compassion ne demandent pas à mourir ».

 

Ils appellent à une « universalité du droit aux soins palliatifs » pour « protéger les plus faibles et isolés de l’envie de choisir de mourir ». Ils expliquent que les soins palliatifs « combinent judicieusement le respect de l’inviolabilité de la vie humaine, la compétence clinique et le souci des plus vulnérables ».

 

Le Patriarche de Lisbonne et Président de la Conférence épiscopale portugaise, a rappelé ces derniers jours que l’euthanasie est « un problème humanitaire » qui concerne tout le monde. Il souhaite « une société ‘intégralement palliative’, c’est-à-dire capable de ‘protéger, accueillir et associer’ toutes les phases de la vie d’une personne, de la conception à la mort naturelle ».

 

Pour aller plus loin :

Les médecins du monde confirment leur opposition à l’euthanasie et au suicide assisté

Vatican News (14/02/2020)

 

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