« De plus en plus de femmes célibataires ont recours à des procréations médicalement assistées (PMA) pour avoir un enfant avant qu’il ne soit trop tard ». Elles doivent pour cela se rendre à l’étranger car en France, l’AMP a pour but de remédier à l’infertilité d’un couple en âge de procréer et elle donc « réservée » aux couples hétérosexuels.
« Difficile de savoir combien de françaises seules font une PMA à l’étranger ». Pour Brigitte Letombe, présidente d’honneur de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale, « c’est de plus en plus fréquent ». Elles se rendent en Espagne, en Belgique, ou aux Etats Unis. Dans ces pays, elles sont « prioritaires ».
Pour atteindre leur objectif, ces femmes sont prêtes à tout : « J’ai dû vendre mon appartement pour financer le projet et abandonner mon boulot pour me libérer du temps », témoigne l’une d’elle. Elles parlent « d’épreuve », d’une « détresse colossale », des « shoots d’hormones qui remuent corps et esprit ».
« Avant qu’il ne soit trop tard », elles surmontent ces obstacles pour « avoir un enfant seule ». « Ils [les enfants] trouveront un papa plus tard », rassurent les médecins, pourtant, elles souhaitent « tout connaitre du donneur de sperme ». Certaines avouent : « Elever des jumeaux toute seule, je ne le conseille à personne ».
Ces femmes « seules », « perdues » portent « un regard dur sur ‘une situation française complètement dingue’ ». Malgré l’ « épreuve qu’elles ont dû affronter seules », elles souhaitent voir la législation évoluer, et réclament timidement l’ouverture de la PMA aux femmes célibataires.
AFP (25/07/2015)