PMA : On lui implante le « mauvais » embryon, elle décide d’avorter

Publié le 4 Avr, 2022

Aux Etats-Unis, une femme s’est vu implanter un embryon issu d’un autre couple. La clinique refuse de lui dire ce qu’il est advenu de ses propres embryons. Le couple du Massachusetts a décidé d’intenter une action en justice auprès du tribunal fédéral de Manhattan. Il réclame des dommages et intérêts et demande qu’un juge ordonne à la clinique de « retrouver leurs embryons ».

« Mère porteuse involontaire »

Le couple avait eu recours à la PMA pour donner naissance à un quatrième enfant. Après « deux prélèvements d’ovocytes douloureux » et « trois transferts d’embryons », l’épouse tombe enceinte au mois de juillet 2021. Elle découvre que l’embryon qu’elle porte n’est pas sa fille biologique lors d’un dépistage prénatal. Quoique la clinique invoque un possible mosaïcisme pour expliquer ces résultats, ils sont confirmés par une amniocentèse (cf. Embryons mosaïques : le DPI face à ses limites ?).

Alors qu’« ils avaient appris à aimer ce bébé, qui avait déjà commencé à donner des coups de pied », la femme se compare à « une mère porteuse involontaire pour un couple inconnu ». Le couple explique être « terrifié par le fait que leur(s) embryon(s) ai(en)t été transféré(s) à un autre couple, et que leur enfant soit élevé par des étrangers ».

L’épouse explique ne pas pouvoir « imaginer porter le bébé d’une étrangère jusqu’à son terme, pour risquer le perdre ensuite dans des batailles juridiques avec ses parents biologiques ». Le couple décide d’avorter, la « décision la plus traumatisante de leur vie », affirment-ils.

Un précédent

L’embryologiste du New York Fertility Institute, Michael Obasaju, avait déjà fait une erreur similaire en 1998, échangeant les embryons de « familles blanches et noires ». Donna Fasano avait alors accouché de « jumeaux » : l’un blanc et l’autre noir. L’affaire avait donné lieu à une bataille juridique, Donna et son mari Richard voulant garder les deux petits garçons quand Deborah et Robert Rogers, parents biologiques du petit garçon noir, voulaient récupérer leur fils. La justice avait finalement donné gain de cause au couple Rogers.

 

Source : New York Post, Kathianne Boniello (02/04/2022)

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