PMA : le prix à payer

Publié le 25 Fév, 2018

Dans un processus de PMA, le médecin ne recherche pas la cause de l’infertilité, il propose seulement de la contourner. Lors de la consultation, il propose directement la Fécondation In Vitro (FIV), éventuellement précédée d’une Insémination Intra Utérine (IUI), en jouant la carte de l’urgence. Souvent, ce n’est qu’après que les parents réalisent : ils vont devoir jeter des embryons « de mauvaise qualité », en voir mourir dans la boîte de Petri, choisir de geler ou détruire les embryons surnuméraires. Tout se passe de plus sans implication du conjoint, écarté de la création de la vie et sans quasiment d’information sur les risques de complications inhérents à ce mode de procréation (augmentation du taux de grossesse à risques, grossesses multiples, réductions embryonnaires…). Souvent, ces femmes se sentent coupables : Pourquoi moi ? Pourquoi j’échoue là où les autres réussissent ?

 

L’infertilité est le signe d’un dysfonctionnement, que la FIV ne recherche pas. Les hormones naturelles sont remplacées par des hormones de synthèse à haute dose (l’hyperstimulation ovarienne provoque souvent une gêne). Œufs et sperme (masturbation) sont collectés, puis mélangés artificiellement, examinés, triés sur des critères parfois eugénistes, puis injectés dans l’utérus de la femme. Mais la cause de l’infertilité demeure..

 

La FIV augmente considérablement le risque de complications telles que pré-éclampsies, grossesse extra-utérine ou grossesses multiples : le risque de fausse couche est multiplié par 2,4, le risque de prématurité (33 SA) par 2,99 et le risque de petit poids (moins d’1,5 kg) par 3,78. « Mettre en place [une FIV] pour un risque plus élevé d’issue défavorable est pour moi déchirant », explique Naomi Whittaker, instructrice FertilityCare.

 

Et le pourcentage de réussite ? Le taux de natalité par cycle FIV était de 22,3 % en 1995, contre 33 % en 2003 et 31 % en 2015 (CDC). La base de données Cochrane indique qu’en 2015, 1/3 des FIV ont été réalisées sur des femmes sans infertilité diagnostiquée. Elle admet qu’une FIV est « invasive et coûteuse, et qu’elle est associée à des risques », mais « les études ne parviennent pas à prouver une amélioration avec la FIV par rapport à l’absence de traitement ». Pour les cas d’infertilité diagnostiquée, on ne trouve aucun Essai Randomisé Contrôlé (ERC) ni sur le SOPK[1], ni sur l’endométriose[2], qui sont les deux premières causes d’infertilité féminine. Quant à l’infertilité masculine, les rapports de Cochrane indiquent n’avoir trouvé aucune preuve de différence d’efficacité entre les différents traitements de l’hypofertilité masculine, que ce soient les FIV, IUI, ISCI[3], ou les rapports sexuels réguliers avec kit de prédiction d’ovulation.

 

En 2015, 1,2% des Américaines infertiles ont eu recours à une FIV sans don de gamètes, et 0,2 % ont pu mener à terme une grossesse. Les autres ont sans doute été freinées par le coût, la peur du caractère envahissant et des effets secondaires, ou le refus personnel de la suppression d’embryons.

La NaproTechnnologie apporte une réponse très différente à l’infertilité, car elle en cherche les causes puis s’efforce de les traiter, traitement des défauts d’ovulation, réparations chirurgicales de l’endométriose, etc. Le taux de naissance vivante obtenue varie entre 38,4 % et 81,8 % selon la cause. Même quand la NaproTechnologie ne parvient pas à obtenir une grossesse, les femmes obtiennent une amélioration significative de leur santé (douleurs d’endométrioses, syndrome pré-menstruel, guérison SOPK…). En cas de grossesse, il n’y a pas d’augmentation du risque de complication, de malformation, de fausse couche, de grossesse multiple, de congélation ou destruction… La NaproTechnologie permet souvent une reconstruction à la fois physique et émotionnelle suite à une démarche de FIV.

 

[1] Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est causé par un déséquilibre hormonal qui entraine des troubles endocriniens complexes provoquant la perturbation des cycles menstruels voire une anovulation.

[2] Prolifération de l’endomètre dans des endroits anormaux (ovaires, péritoine).

[3]  Injection d’un spermatozoïde dans un ovocyte.

MercatorNet 26/02/2018

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