Le professeur Hans Evans, gynécologue obstétricien au Pays-Bas, a déclaré que les cliniques de fertilité ne devraient pas traiter les femmes âgées de plus de 42 ans, « parce que le taux de succès des FIV[1] est alors seulement de 5% ». En outre, ce taux s’abaisse à 2% pour les femmes de 44 ans. Il accuse certaines cliniques d’entretenir de « faux espoirs », et de proposer des traitements supplémentaires « coûteux mais inutiles ». Il a tenu ces propos lors du congrès mondial du Collège royal des gynécologues obstétriciens en Afrique du Sud, et plaidé pour un « âge maximal de 42 ans pour les FIV ».
Ses propos ont été contredits par un organisme de bienfaisance, qui estime que « chaque couple est différent », et qu’« une interdiction générale serait nuisible ».
Le professeur néerlandais constate que les femmes initiant un cycle de FIV à un âge tardif augmente, et même si le NHS ne finance pas les FIV au-delà de 42 ans, de nombreuses cliniques privées le réalise pour des femmes jusqu’à 50 ans. Leur publicité est mensongère, dénonce-t-il, et surestime les taux de succès. Ils profitent du « désespoir » des femmes infertiles, qui « feraient n’importe quoi pour avoir un bébé », et proposent des procédures coûteuses qui n’apportent rien.
Le docteur Virginie Beckett, du Collège royal des gynécologues obstétriciens, a ajouté que l’âge des femmes est également « un facteur de risque pour les complications de la grossesse, y compris des fausses couches, l’hypertension artérielle, les naissances prématurées, et un faible poids à la naissance ».
[1] Fécondation in Vitro.
Daily Mail, Sophie Borland (22/03/2017)