Une étude IFOP publiée le 4 décembre dresse un état des lieux sur « Les femmes et la contraception d’urgence »[1] .
En 2023, 38 % des femmes françaises entre 15 et 49 ans disent avoir pris la pilule du lendemain au cours de leur vie, contre 9 % en 2000 (cf. Pourquoi les femmes ont-elles recours à la pilule du lendemain ?). Si l’on se base sur les 12 derniers mois, ce sont 10 % d’entre elles qui y ont eu recours, alors qu’en 2016 elles étaient 6 %.
Par ailleurs, 27 % des femmes interrogées disent ne pas en avoir informé leur partenaire.
En outre, 75 % d’entre elles se sont procuré la pilule du lendemain directement en pharmacie d’officine, et sans avoir de prescription médicale comme cela est désormais autorisé depuis le début de l’année (cf. Gratuité de la pilule du lendemain : les paradoxes). Le pharmacien est ainsi souvent « le premier interlocuteur sollicité dans le cadre d’une demande ou d’un conseil sur la contraception d’urgence » (cf. « Contraception d’urgence » : quelle information des femmes ?). L’étude précise aussi que 10 % des femmes françaises disposent de la pilule du lendemain chez elles.
Enfin, 33 % des femmes déclarent que la pilule du lendemain est « une pilule que l’on a honte de prendre ». Un ressenti partagé par les 25-34 ans qui sont 38 % à l’exprimer (cf. Les jeunes, cible de la campagne du ministère de la santé sur la pilule du lendemain). Toutefois, 68 % des femmes disent la demander facilement à leur pharmacien, ce qui représente une hausse de 9 points en 10 ans.
[1] Etude IFOP pour Biogaran « Les femmes et la contraception d’urgence » réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 20 au 24 juillet 2023, auprès d’un échantillon de 1 050 femmes, représentatif de la population féminine française âgée de 15 ans et plus.
Source : le quotidien du pharmacien, Mélanie Mazière (06/12/2023)
