Mohsin Naqvi, le chef du gouvernement intérimaire du Pendjab, une région du centre-est du Pakistan, a annoncé le démantèlement d’un réseau de trafiquants ayant procédé à plus de 328 transplantations de reins illégales qui ont causé la mort d’au moins trois personnes (cf. Les trafics d’organes dénoncés par l’ONU).
Le chef du réseau, Fawad Mukhtar, un médecin déjà arrêté à cinq reprises pour erreur médicale, était assisté par un mécanicien automobile chargé d’anesthésier les patients. Après avoir dupé des patients hospitalisés, ils prélevaient leur rein parfois sans qu’ils en aient conscience. C’est le cas d’un patient de l’hôpital de Jinnah à qui de l’argent a été extorqué avant que son rein sain soit prélevé sans qu’il ne s’en rende compte.
Ensuite, les reins étaient vendus et transplantés à domicile. Pour les clients étrangers le prix fixé pouvait atteindre 10 millions de roupies soit 33.000 euros alors que pour les Pakistanais il s’élevait à trois millions de roupies.
En 2010, le trafic d’organes humains a été interdit au Pakistan. Il est puni d’une peine de prison maximale de 10 ans.
Sources : APP (01/10/2023) ; AFP (02/10/2023) – Photo : iStock