“Faucher une parcelle d’OGM, (…), c’est détruire une oeuvre scientifique et intellectuelle d’intérêt général” a déclaré François d’Aubert, ministre délégué à la Recherche, aux chercheurs du laboratoire Biogemma de Clermont-Ferrand, dont une parcelle avait été saccagée le 14 août dernier.
François d’Aubert a soutenu la recherche sur les OGM expliquant que les essais étaient menés dans un cadre réglementaire très strict, “l’un des plus exigeants d’Europe“, et qu’ils “étaient étroitement surveillés“. Il a expliqué que les essais en champ sont obligatoires et correspondent, dans le monde pharmaceutique, aux tests de médicaments en phase III chez les populations malades. “Dans les deux cas, bien entendu, il s’agit de produits sûrs et qui ont subi au préalable de multiples contrôles, notamment sur le plan de leur toxicité.”
Le ministre a exposé les atouts de la transgénèse pour l’agriculture, l’environnement et la santé. Il en a fait “un enjeu économique vital” face aux multinationales américaines très présentes sur ce marché. Ainsi, il a montré que le fauchage des parcelles de cet été a pour le moment surtout profité à Monsanto et Pioneer…
La recherche en biotechnologie végétale a été fixée comme l’une des priorités du budget de la recherche pour 2005.
Le Figaro (Marc Mennessier) 10/09/04