NHS : fin de l’ « affirmation de genre »

Publié le 26 Oct, 2022

Le National Health Service (NHS) a publié un nouveau projet de directives sur le traitement de la dysphorie de genre chez les mineurs s’écartant de l’approche d’« affirmation de genre ». Les mineurs dysphoriques de genre ne seront plus considérés comme des « enfants transgenres ».

La fin de l’« affirmation de genre »

Les jeunes de moins de 18 ans souffrant de dysphorie de genre étaient jusque-là présumés avoir besoin de « soins de santé transgenres » (cf. Dysphorie de genre : « primum non nocere »). Désormais, il est reconnu que cette souffrance provient de maladies psychiques et de difficultés neurocognitives nécessitant d’abord une psychoéducation ou une psychothérapie (cf. Questionnements de genre chez les enfants : un colloque pour éclairer parents et professionnels).

Les enfants ne seront plus suivis dans une « clinique du genre », mais dans des hôpitaux pour enfants par des « équipes multidisciplinaires » (cf. Royaume-Uni : les médecins, seuls juges du bien-fondé des transitions de genre d’enfants ?). « Les services de transition médicale ne seront disponibles que par le biais d’un service spécialisé centralisé, établi pour les cas à haut risque », précise le NHS (cf. Genre : la « transition médicale » associée à une augmentation des suicides de mineurs).

L’importance du « sexe biologique »

Les nouvelles directives énoncent que « la transition sociale est une forme d’intervention psychosociale et non un acte neutre ». Les effets psychologiques peuvent être importants, de telle sorte que la « transition sociale » est déconseillée pour les enfants prépubères. Pour les adolescents, elle ne peut être effectuée que « pour soulager ou prévenir une détresse cliniquement significative ou une altération significative du fonctionnement social, et après un processus de consentement éclairé explicite » (cf. « Transition de genre » : le mineur apte à consentir ?).

Un service centralisé déterminera l’éligibilité aux interventions médicales. De plus, les bloqueurs de puberté ne seront administrés que dans le cadre de protocoles de recherche formels, « en raison des effets inconnus de ces interventions et du risque potentiel de préjudice ». Quant aux « hormones sexuelles croisées », elles devraient aussi être disponibles uniquement dans le cadre de la recherche « en raison de l’incertitude entourant leur utilisation ».

L’un des objectifs de ces directives est de « réintroduire l’importance du “sexe biologique” ». Ce changement de vision s’explique en raison d’une « nouvelle reconnaissance que de nombreux adolescents dysphoriques de genre souffrent de trouble mental et de difficultés neurocognitives, ce qui rend difficile de prédire le cours du développement de leur identité de genre ».

Les familles et les jeunes qui choisiront de passer outre ces nouvelles directives ne seront pas pris en charge par le NHS. Des enquêtes de la protection de l’enfance pourront également être diligentées.

Source : Society for Evidence Based Gender Medicine (24/10/2022) – Photo : iStock

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