Vendredi, la cour d’appel de Londres « a jugé qu’il revient aux médecins de déterminer si les adolescents peuvent ou non accepter de suivre un traitement bloquant la puberté avant d’entamer un processus de transition pour changer de sexe ». Il s’agit d’un revirement dans l’affaire Keira Bell, jeune femme de 23 ans qui poursuit le Tavistock and Portman NHS Trust pour ne pas avoir remis en cause sa décision de « devenir un homme », alors qu’elle était adolescente (cf. (cf. Royaume-Uni : une jeune femme poursuit la clinique où elle a subi une « transition de genre »).
En première instance, la Haute cour de Londres avait donné un coup d’arrêt aux prescriptions de bloqueurs de puberté chez les enfants, estimant qu’avant 13 ans « il est hautement improbable qu’un enfant soit compétent pour consentir à l’administration d’inhibiteurs de puberté », et qu’avant 16 ans, ils ne peuvent prendre ce traitement que s’ils en comprennent les conséquences immédiates et à long terme.
Le Tavistock and Portman NHS Trust avait fait appel de cette décision (cf. Keira Bell : le système de santé britannique fait appel de l’interdiction des bloqueurs de puberté). Vendredi, la cour d’appel lui a donné raison, estimant que la Haute cour a fixé « à tort » de telles limites d’âge. Selon la cour d’appel « il revient aux médecins d’exercer leur jugement pour déterminer si leurs patients sont ou non en mesure de donner un consentement éclairé ».
Une conclusion qui a « surpris et déçu » Keira Bell.
Source : AFP (17/09/2021)