Genre : la « transition médicale » associée à une augmentation des suicides de mineurs

Publié le 17 Juin, 2022

Selon les promoteurs des « transitions de genre », la mise à disposition de bloqueurs de puberté et d’hormones du sexe opposé serait censée réduire le nombre de suicides (cf. Transition de genre : « On m’a dit que si je disais que j’allais me tuer, j’obtiendrais ce que je voulais »). Mais d’après une étude publiée lundi, au contraire, « les taux de suicide sont en hausse dans les Etats où les mineurs peuvent avoir accès à des hormones et à des bloqueurs de puberté sans l’autorisation de leurs parents ».

L’étude a été menée par la fondation Heritage. Les résultats montrent que le taux de suicide a augmenté de 14 % dans les Etats où les politiques autorisent les transitions médicales sans l’accord des parents. En 2010, « les bloqueurs de puberté et les hormones transsexuelles sont devenus largement disponibles ». Avant cette date, les deux groupes d’Etats « ne différaient pas dans leurs taux de suicide chez les jeunes », indique le rapport.

« Plutôt que de prévenir le suicide, cette tendance indique que l’accès facilité pour les mineurs à ces traitements sans le consentement de leurs parents est associé à un risque plus élevé de suicide », conclut Jay P. Greene, chercheur principal au Center for Education Policy de Heritage, et auteur de l’étude.

Une étude robuste

Cette étude est « l’un des meilleurs documents produits jusqu’à présent sur cette question », estime Ryan T. Anderson, président du Ethics and Public Policy Center.

« Il n’y a pas de bonnes études qui les évaluent, précise-t-il. Elles s’appuient sur des échantillons de convenance et non sur des échantillons représentatifs. Il n’y a pas de contrôle de la causalité. » Mais « nous avons maintenant l’un des premiers articles qui tente réellement d’utiliser une méthodologie robuste, un modèle rigoureux, pour évaluer l’impact des lois qui permettent aux enfants de faire une transition sans que leurs parents ne soient impliqués ».

Des politiques hétérogènes

Le nombre de cliniques pédiatriques aux Etats-Unis spécialisées dans le genre a dépassé 50. La première a été inaugurée en 2007. Trois Etats – l’Alabama, l’Arkansas et le Tennessee – ont adopté des lois interdisant les transitions médicales pour les moins de 18 ans (cf. Genre : L’Alabama interdit les traitements pour les mineurs, Arkansas : vers l’interdiction des transitions de genre pour les mineurs ?; Le Tennessee interdit les transitions de genre pour les mineurs). Mercredi, le président des Etats-Unis, Joe Biden, a signé un décret demandant aux ministères fédéraux de la santé et de l’éducation de trouver « de nouveaux moyens » pour aller à l’encontre de ces lois, et « d’élargir l’accès aux soins médicaux d’affirmation du genre ».

Pour Jay P. Greene, « les Etats devraient adopter des chartes de droits parentaux affirmant que les parents sont les premiers responsables de l’éducation et de la santé de leurs enfants, et exigeant des écoles qu’elles obtiennent l’autorisation des parents avant d’administrer des médicaments ou de donner des conseils sur le genre aux élèves de moins de 18 ans ».

« Malheureusement, on dit à de nombreux parents qu’ils ont le choix entre un fils vivant et une fille morte, déplore quant à lui Ryan T. Anderson. On leur dit ensuite que les bloqueurs de puberté, les hormones transsexuelles et peut-être même les opérations chirurgicales stérilisantes sont la seule chose qui puisse sauver la vie de leur enfant ». Alors que « ces méthodes sont entièrement expérimentales ».

 

Sources : Washington Times, Valerie Richardson (14/06/2022) ; Reuters, Trevor Hunnicutt (16/06/2022) – Photo : Pixabay

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