Alors que le Colorado a promulgué une loi pour « protéger la confidentialité des “données neuronales” » (cf. Le Chili veut garantir les droits du cerveau), Neurorights Foundation, une ONG américaine, a publié une étude hier, mettant en garde contre les dangers liés aux « neurotechnologies » pour le grand public. Elle vise ainsi « la commercialisation d’appareils capables d’enregistrer l’activité du cerveau [1], voire de l’influencer, sans garde-fous suffisants pour les consommateurs ».
Ces dispositifs « sont capables de récolter des données ultra personnelles, et de les analyser dans une application pour renseigner l’utilisateur sur ses performances, mais aussi d’influencer le comportement ». Or n’étant pas soumis à une approbation par les autorités sanitaires, « ils échappent aux lois sur les appareils médicaux ».
Ainsi, des start-ups « récoltent ces données ultra privées sans se limiter à celles dont elles ont besoin pour leur produit ». Et « la majorité de ses sociétés s’autorisent également à partager les données neuronales avec des tiers non spécifiés », avertit l’organisation.
[1] « des bandeaux pour améliorer le sommeil, des oreillettes qui aident à méditer, des capteurs crâniens pour mieux jouer au golf, etc.»
Source : La Libre, Belga (18/04/2024) – Photo : iStock