Ce lundi, à l’occasion de l’examen en deuxième lecture à l’Assemblée nationale de la proposition de loi sur la fin de vie (cf. Gènéthique vous informe du 30 septembre 2015), les associations se mobilisent autour de la question de l’euthanasie.
La proposition de loi sur la fin de vie introduit le droit à une « sédation profonde et continue » jusqu’au décès « associée à […] l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien en vie » (qui comprennent selon ce texte, l’alimentation et l’hydratation artificielles) pour les patients dont le pronostic vital est engagé « à court terme » et pour lesquels les traitements sont décrétés « inutiles » (cf. Gènéthique vous informe du 25 février 2015 et du 29 octobre 2014, et La sédation, une aide pour accompagner la fin de vie ou un instrument pour y mettre un terme ?).
Le collectif anti-euthanasie « Soulager mais pas tuer » a appelé ses sympathisants à manifester samedi 3 octobre devant les treize préfectures des nouvelles régions de France afin « d’alerter sur les dangers contenus dans le texte de loi et exiger la mise en place du plan de développement des soins palliatifs, promis et sans arrêt reporté depuis 2012 ».
Les associations de familles de personnes handicapées se sont elles aussi mobilisées contre ce projet de loi, notamment autour du « processus véritablement collégial » de prise de décision de mettre fin à la vie « d’une personne dont on ne connait pas la volonté ». Pour l’association de familles de traumatisés crâniens UNAFTC, « la mort par arrêt de la nutrition et de l’hydratation ne peut pas être imposée à la famille d’une personne incapable d’exprimer sa volonté ».
La proposition de loi rend contraignantes pour les médecins les directives anticipées (cf. Gènéthique vous informe du 7 novembre 2015), permettant à une personne majeure de faire connaitre à ses proches ses souhaits quant à sa fin de vie.
La Croix (03/10/15) – Le Figaro (03/10/15) – Jean-Yves Nau (03/10/15)
