Le président italien de la Fédération Nationale de l’Ordre des médecins chirurgiens et dentistes estime que, même si le Parlement Italien légalise un jour l’euthanasie, aucun médecin de devra la pratiquer, puisque le code de déontologie médicale mentionne clairement que « le médecin, même à la demande du patient, ne doit ni effectuer ni promouvoir de traitement visant à provoquer la mort » (article 17 du Code de Déontologie Médicale). Filippo Anelli a rédigé cette indication sur un document qui a été envoyé à tous les médecins italiens et transmis au Comité National de Bioéthique du Parlement. « Même si le législateur décide de modifier l’article 580 et, donc de dépénaliser l’acte, pour un médecin, de faciliter ‘de quelque manière que ce soit l’exécution’ du suicide, les règles déontologiques actuellement établies dans le Code restent valides et applicables », détaille le président Anelli dans cette « communication n°41 ».
Une association de médecins, Luca Coscioni, en désaccord avec le président de l’Ordre des Médecins, a déclaré que le code de déontologie n’est « pas au-dessus de la loi », qui doit être respectée par tous les citoyens, médecins compris. Ils estiment qu’en cas de dépénalisation de l’euthanasie, le code de déontologie devra être modifié.
Pour aller plus loin :
Euthanasie en Italie : un projet de loi débattu à la chambre des députés
Enquête sur le suicide assisté d’un italien en Suisse
Aux Pays-Bas, le nouveau Code de déontologie pour la pratique de l’euthanasie est-il un “progrès” ?
Il Fatto Quotidiano, Marco Capatto (15/04/2019)