Les femmes sont-elles suffisamment informées sur le dépistage de la trisomie 21 pendant leur grossesse ?

Publié le 8 Jan, 2009

Selon une étude menée par l’unité Inserm 912 et le département de gynécologie-obstétrique de l’hôpital Poissy-Saint Germain dans les Yvelines, le dépistage de la trisomie 21 au cours de la grossesse ne serait pas bien compris par les femmes.

En France, depuis le décret du 6 mai 1996, les médecins doivent proposer aux femmes enceintes d’établir un diagnostic prénatal, et de les informer sur cette démarche médicale. Ils doivent certifier avoir informé la femme enceinte en lui faisant signer une attestation et ils doivent recueillir son consentement écrit quant à la réalisation de ce dépistage.

Le dépistage de la trisomie 21 repose sur l’échographie du 1er trimestre de grossesse puis  d’un dosage sanguin de marqueurs maternels associés à la trisomie 21. Depuis 1997, ce test sanguin est proposé systématiquement. En fonction de son résultat, on peut proposer à la femme de poursuivre le dépistage par un prélèvement du liquide amniotique (amniocentèse) avec un risque de fausse couche de 0,5 à 1% des cas. Si une trisomie 21 est détectée, on propose à la femme enceinte un avortement.

Selon l’étude menée auprès de 391 femmes ayant accouché dans une maternité des Yvelines, 88,3% d’entre elles avaient suivi la procédure de dépistage habituel c’est-à-dire l’échographie et le test sanguin. En revanche, l’étude montre que la plupart des femmes n’avaient pas conscience des implications possibles du dépistage de la trisomie 21. 40% de celles qui avaient eu une échographie ou un dosage sanguin n’avaient pas réalisé qu’elles pourraient être confrontées à un avortement.

"Si les femmes enceintes peuvent considérer que les prises de décision relatives à leur suivi de grossesse sont du ressort du médecin, il est en revanche discutable qu’elles n’aient pas conscience des implications potentielles du dépistage, notamment la possibilité d’avoir à décider de la poursuite ou de l’arrêt de la grossesse", explique Valérie Seror de l’Inserm.

Pour les chercheurs, cette étude montre qu’il est nécessaire d’accompagner le dépistage par une information adaptée permettant aux femmes de prendre des décisions en accord avec leurs valeurs.

Inserm 07/01/09

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